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Amélioration de la mobilité dans nos déplacements de proximité: comment tirer parti du développement de vélos à assistance électrique

Nous vivons une période difficile en ce qui concerne la mobilité quotidienne. Thônex est proche du centre, mais prise dans le trafic des pendulaires qui, de gré ou de force, sont souvent adeptes des transports individuels motorisés (TIM) pour leurs déplacements. L’efficacité des transports collectifs (TC) est encore insuffisante dans certains cas et il faudra attendre le CEVA (fin 2017) pour que la situation s’améliore franchement chez nous.

Si l’on reste à l’intérieur de la commune, de nombreux déplacements peuvent être réalisés à pied ou à vélo.

En ce qui concerne les trajets vers la ville, une partie des Thônésiennes et Thônésiens, ceux qui se déplacent le plus souvent seuls et qui sont en bonne santé, peuvent voir leur situation s’améliorer en recourant à la bicyclette ou au vélo à assistance électrique (VAE) si les distances s’allongent. Ce sont des moyens de transports extrêmement efficaces et dont le bilan écologique est cent fois meilleur que les moyens motorisés classiques. Une très récente étude publiée par Pro Vélo (numéro 24 de décembre 2013) le montre. Et en plus, cette mobilité douce est excellente pour la forme et le moral. Pour encourager ce mode de déplacement exemplaire, nous relançons le projet de versement d’une subvention municipale de 200.- lors de l’achat d’un vélo à assistance électrique, en faveur des habitants de la commune qui choisissent le VAE pour leurs déplacements (urbains et péri-urbains). Nous agissons aussi pour accorder plus d’attention aux voies cyclables et piétonnes sur notre territoire communal.

Projet de création d’un passage piétonnier transfrontalier le long de la plateforme autoroutière de Thônex-Vallard entre Thônex (CH) et Gaillard (F-74) (Autoroute Blanche)

Photo de l'Autoroute Blanche
L’Autoroute Blanche qui sépare Thônex en deux

Objectif :

Favoriser la mobilité douce en permettant le passage direct des piétons du terminus de la ligne de bus 5 à Thônex –Vallard sur la commune française de Gaillard. Ceci amènerait un meilleur transfert modal des pendulaires venant depuis le centre de Gaillard à destination centre de Genève en faveur des TC. Par ailleurs, il faut aussi relever que l’ouverture d’un tel passage piétonnier diminuerait le franchissement sauvage du Foron au niveau du quartier du Curé Desclouds et contribuerait à améliorer aussi la sécurité (voir photos en 2ème partie du dossier).

Difficulté principale dans la réalisation :

Les statuts de l’Autoroute Blanche et de la plateforme douanière qui pourraient bloquer l’ouverture de ce couloir piétonnier.

Description de la situation actuelle :

Le développement des infrastructures autoroutières dans les zones urbaines entraine souvent le bouleversement de voies de communication anciennes. Le cas de Thônex-Vallard illustre bien ce phénomène : il n’existe plus de passage piétonnier entre la Suisse et la France au niveau du Petit-Thônex (Thônex-Mairie et Eglise) depuis le percement de l’Autoroute Blanche et la création de la plateforme douanière au début des années 1970. Auparavant le chemin du Bois-des-Arts sur la commune de Thônex menait jusqu’au poste-frontière et faisait la jonction avec la rue du Jura sur la commune de Gaillard. Depuis l’ouverture de l’autoroute, seuls les véhicules automobiles et assimilés passent à cet endroit. Pour les piétons, le passage de la frontière à cet endroit n’est donc plus possible (hormis par le passage à gué du Foron ou autre franchissement illégal), pour se déplacer d’une rive à l’autre au niveau du hameau d’origine de Thônex. En conséquence depuis 1974, les piétons (et les cyclistes) qui souhaitent passer normalement la frontière doivent choisir entre les postes de douanes de Moillesullaz (à l’est) ou de Fossard (à l’ouest), situés l’un et l’autre à une distance d’environ 1km de Thônex-Vallard. Ce fait occasionne donc pour un piéton un détour de près de 20 minutes pour se retrouver de l’autre côté de la frontière à la rue du Jura. Perte de temps rédibitoire à notre époque qui implique le plus souvent des timings très serrés… Au moment de l’implantation de l’autoroute et dans la décennie qui a suivi, les questions de mobilité et le trafic automobile étaient perçus comme beaucoup moins problématiques, et cette situation a entrainé de toute évidence un usage accru des véhicules à moteur dans le trafic local. A l’heure actuelle où la question de la mobilité est un enjeu majeur de nos sociétés et de l’Agglo franco–valdo-genevoise, l’absence d’un passage piétonnier à cet endroit – permettant de rejoindre les services de TC (Bus ligne 5) pour les habitants du centre de Gaillard – se traduit toujours par des voitures (et des deux- roues motorisés) pendulaires supplémentaires qui entrent sur le territoire genevois…

Remarque complémentaire :

Le bénéfice secondaire de ce couloir piétonnier serait aussi de faciliter le passage transfrontalier (pendulaire ou non) sur une voie reconnue et sécurisée (notamment pour les jeunes gens) en lieu et place de traverser le Foron (à gué ou accrochés aux barrières bordant la plateforme douanière), ce qui peut se révéler problématique, voire dangereux, surtout la nuit. Par ailleurs – dans une analyse de la mobilité à plus long terme – on pourrait se poser la question de l’opportunité de faire passer une ligne de TC par la plateforme douanière pour rejoindre par la rue du Jura le centre de Gaillard et la zone d’Etrembières.

Observations techniques sur la réalisation du couloir et illustrations photographiques

La distance à couvrir entre l’arrêt terminus de la ligne 5 (Autoroute Blanche) et la rue du Jura sur la commune de Gaillard est d’environ 300m. La première partie du couloir le long de l’autoroute a déjà été aménagé vers 2004 (au moment où les lignes de bus 20 et 27 ont été rallongées jusqu’à Thônex-Vallard) pour donner un accès piétonnier au quartier du Curé Desclouds. Il s’agirait donc de prolonger ce couloir le long de la plateforme douanière sur toute sa longueur pour parvenir jusqu’à la rue du Jura. Techniquement, on peut constater qu’un petit trottoir existe déjà, (à l’intérieur de la plateforme douanière) sur une partie du trajet, même s’il est trop étroit pour pouvoir être utilisé tel quel. Les seuls obstacles sont deux barrières et les grillages bordant la plateforme (voir photos ci-jointes). Quant au contrôle des piétons franchissant la frontière, il peut s’assimiler à la situation des douanes de Moillesullaz et Fossard, où il existe simplement un système de vidéo-surveillance et des contrôles occasionnels.